Allier le fond et la forme… Vaste recherche que Scarecrow touche plus que jamais du doigt avec son dernier album, The Last. Un album-concept intimiste, largement inspiré des trajectoires individuelles des membres du groupe, trois ans après leur dernier passage en studio pour la production de Devil & Crossroads. Les textes et l’attention portée à la construction de cette vaste descente aux enfers, lente et insidieuse, en font la réalisation la plus aboutie de Scarecrow à ce jour, tant musicalement que dans les thèmes qu’elle aborde. Poupées faciles, amours perdus ou mort des sentiments, mais aussi passions dévastatrices, Scarecrow nous livre des histoires sombres ou lumineuses, servies par cette musique qui fait leur identité. Dans la douleur comme dans les joies. Dans la peine comme dans la violence. Mais n’allez pas croire que Scarecrow a perdu de sa verve politique ou de sa rage en grandissant. Loin de là. Imbéciles chefs de classe, artistes star, tristes sires et chroniqueurs de bas étage composent aussi la palette des personnages d’un disque qui s’aventure dans une critique acerbe de notre société. Une expérience discographique unique, à l’issue de laquelle seuls les frustrés crieront que c’est de mauvais goût.

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